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2 janvier 2009 5 02 /01 /janvier /2009 22:36
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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 21:46
Si aujourd'hui la terre s'arrêtait de tourner
Je t'emmènerais tranquille de ville en ile
Le nez en l'air pour retrouver l'été

Si aujourd'hui la mer devait s'évaporer
Je trouverais dans ma poche une pelle une pioche
Et je sèmerais des fleurs sur les fonds balnéaires

Si demain matin tu cessais de m'aimer
Je ne peux pas dire que j'en mourrai, non
Faut rien exagérer
J'crois seulement qu'j'aurais l'air d'un casino désert
D'une chaise à l'envers
Oubliée sur une table
J'crois qu'j'aurais l'air assez minable

Si aujourd'hui le vent se mettait en colère
Soufflait immensément,  on irait aux étoiles
Dans ma navette à voiles
Pour voir un clair de terre

Si aujourd'hui le ciel devenait un brasier
Je te ferais flamber des soufflés d'ailes d'anges
A la liqueur de miel et aux zestes d'oranges

Si demain matin tu cessais de m'aimer
Je ne peux pas dire que j'en mourrai, non
Faut rien exagérer
J'crois seulement qu'j'aurais l'air d'un casino désert
D'une chaise à l'envers
Oubliée sur une table
J'crois qu'j'aurais l'air assez assez minable

Oh Oh Oh Oh Oh Oh

Et pourtant là tout de suite
Si je cessais de vivre
En buvant dans tes yeux
Je suis sûre que j'ferais un fantôme très heureux

Ouh, Ouh, Ouh ........

Si demain matin tu cessais de m'aimer
Je ne peux pas dire que j'en mourrai, non
Faut rien exagérer
J'crois seulement qu'j'aurais l'air d'un casino désert
D'une chaise à l'envers
Oubliée sur une table
J'crois qu'j'aurais l'air assez minable


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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 07:05


Palme

De sa grâce redoutable
Voilant à peine l'éclat,
Un ange met sur ma table
Le pain tendre, le lait plat ;
Il me fait de la paupière
Le signe d'une prière
Qui parle à ma vision :
— Calme, calme, reste calme !
Connais le poids d'une palme
Portant sa profusion !

Pour autant qu'elle se plie
À l'abondance des biens,
Sa figure est accomplie,
Ses fruits lourds sont ses liens.
Admire comme elle vibre,
Et comme une lente fibre
Qui divise le moment,
Départage sans mystère
L'attirance de la terre
Et le poids du firmament !

Ce bel arbitre mobile
Entre l'ombre et le soleil,
Simule d'une sibylle
La sagesse et le sommeil.
Autour d'une même place
L'ample palme ne se lasse
Des appels ni des adieux...
Qu'elle est noble, qu'elle est tendre !
Qu'elle est digne de s'attendre
À la seule main des dieux !

L'or léger qu'elle murmure
Sonne au simple doigt de l'air,
Et d'une soyeuse armure
Charge l'âme du désert.
Une voix impérissable
Qu'elle rend au vent de sable
Qui l'arrose de ses grains,
À soi-même sert d'oracle,
Et se flatte du miracle
Que se chantent les chagrins.

Cependant qu'elle s'ignore
Entre le sable et le ciel,
Chaque jour qui luit encore
Lui compose un peu de miel.
Sa douceur est mesurée
Par la divine durée
Qui ne compte pas les jours,
Mais bien qui les dissimule
Dans un suc où s'accumule
Tout l'arôme des amours.

Parfois si l'on désespère,
Si l'adorable rigueur
Malgré tes larmes n'opère
Que sous ombre de langueur,
N'accuse pas d'être avare
Une Sage qui prépare
Tant d'or et d'autorité :
Par la sève solennelle
Une espérance éternelle
Monte à la maturité !

Ces jours qui te semblent vides
Et perdus pour l'univers
Ont des racines avides
Qui travaillent les déserts.
La substance chevelue
Par les ténèbres élue
Ne peut s'arrêter jamais,
Jusqu'aux entrailles du monde,
De poursuivre l'eau profonde
Que demandent les sommets.

Patience, patience,
Patience dans l'azur !
Chaque atome de silence
Est la chance d'un fruit mûr !
Viendra l'heureuse surprise :
Une colombe, la brise,
L'ébranlement le plus doux,
Une femme qui s'appuie,
Feront tomber cette pluie
Où l'on se jette à genoux !

Qu'un peuple à présent s'écroule,
Palme !... irrésistiblement !
Dans la poudre qu'il se roule
Sur les fruits du firmament !
Tu n'as pas perdu ces heures
Si légère tu demeures
Après ces beaux abandons ;
Pareille à celui qui pense
Et dont l'âme se dépense
À s'accroître de ses dons !

 

Paul Valéry, Charmes (1922)

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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 19:38

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15 octobre 2007 1 15 /10 /octobre /2007 06:36

Quando la sera scivolo su di noi,
All'uscita della scuola in città,
Ci prendemmo per mano e ti dissi
Io ti amo
Quando un bambino ci taglio poi la via,
Con un tamburro di latta, una scia,
E poi quel suono rimbalzo su di noi,
Io ti amo
Il mio rifugio, il mio rifugio,
Il moi rifugio sei tu

Poi ti stringesti forte insieme a me,
Quasi a proteggere l'ecco dentro di te
Delle prime parole d'amore,
Io ti amo
Quando la neve di silenzio imbianco
Tutto quel chiasso al centro della città,
E le nostre parole gelo,
Io ti amo
Il mio rifugio, il mio rifugio,
Il mio rifugio sei tu

Quando la gente poi usci dai teatri,
Di fumo e rose copri I nostri passi,
Che contammo di bacci mai dati,
Io ti amo
Il mio rifugio, il mio rifugio,
Il mio rifugio sei tu

E, quando l'incanto pârla ancora di te,
Da un quaddro nata da cio che non c'è,
Sorridendo, penso ancora di te
Che ti amo
Troppo lontana, non so se sarai,
Tanto vicina ascoltarmi potrai,
Come me nessuno dirti sapra
Io ti amo...
Il mio rifugio, il mio rifugio,
Il mio rifugio sei tu
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29 septembre 2007 6 29 /09 /septembre /2007 08:23


You drink your coffee and I sip my tea
And we're sitting here playing so cool,
thinking "What will be, will be"
But it's getting kind of late now
Oh I wonder if you'll stay now, stay now, stay now, stay now
Or will you just politely say goodnight?
I move a little closer to you, not knowing quite what to do
And I'm feeling all fingers and thumbs,
I spill my tea, oh silly me!
But it's getting kind of late now
I wonder if you'll stay now, stay now, stay now, stay now
Or will you just politely say goodnight?
And then we touch much too much
This moment has been waiting for a long long time

Makes me shiver, it makes me quiver
This moment I am so unsure
This moment I have waited for
Was it something you've been waiting for, waiting for too?
Take off your ice, bare your soul
Gather me to you and make me whole
Tell me your secrets, sing me the song
Sing it to me in the silent dawn
But it's getting kind of late now
I wonder if you'll stay now, stay now, stay now, stay now
Or will you just politely say goodnight?
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17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 06:25

La nuit n'est jamais complète

La nuit n'est jamais complète
Il y a toujours puisque je le dis,
Puisque je l'affirme,
Au bout du chagrin,
une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée.

Il y a toujours un rêve qui veille,
désir à combler, faim à satisfaire,
un coeur généreux,
une main tendue,
une main ouverte,
des yeux attentifs,
une vie :

la vie à se partager

Paul Eluard

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